50 jeunes innovateurs et créateurs participent à la Science hack day qui aouvert ses portes hier et jusqu’à dimanche prochain au Centre d’information et de documentation scientifique et technique (CIDST) à Tsimbazaza.

Cet événement international qui se produit aux mêmes dates à San Francisco et à Berlin, est organisé par le CIDST et l’ONG Habaka. Il consiste pour les participants de développer en 48 heures non stop des projets qui pourraient se décliner sous plusieurs formes. Il peut s’agir d’un service dédié à des communautés, des applications, des prototypes à développer pour répondre à des problèmes précis en matière de bien-être, de développement… Le directeur général de la recherche scientifique, Claudine Ramiarison a souligné lors de l’ouverture de la Science hack day : « Le thème pour 2015 porte sur la science, la technologie et l’innovation au service du développement à Madagascar. Dans ce sens, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique reconnaît la place de la science, de la technologie et de l’information dans le développement. Madagascar est en retard dans ces secteurs mais le ministère déploie des efforts pour y remédier. D’où la stratégie nationale pour la recherche avec laquelle le pays peut développer de nombreux secteurs dont la sécurité alimentaire, la pharmacopée, etc. Si à Madagascar, on pratique maintenant des activités comme l’algoculture, c’est grâce à la recherche locale ».

Elle rappelle que pour la 1ère édition de la Science hack day à Madagascar en 2014, des bons projets ont émergé. Elle cite des projets pour l’élevage, les énergies renouvelables… Pour l’édition 2015 sponsorisée comme l’année dernière par Thomson Reuters (une agence de presse et une société d’édition canadienne), le directeur du CIDST, Marie-Laure Rakotoarivelo précise : « Nous comptons aller au-delà de l’événement, c’est-à-dire que nous allons aider les gagnants pour qu’ils puissent trouver des partenaires pour concrétiser leurs projets ». L’année dernière déjà, le ministère de l’Industrie à travers l’Institut malgache de l’innovation (IMMI) a soutenu les gagnants. Quant au CIDST, son projet de les appuyer s’inscrit dans sa mission de diffuser l’information scientifique et technique pour le développement. A ce sujet, le Centre vulgarise depuis 2013 ses bases de données sur les brevets comprenant plus de 2 millions de brevets dont une bonne partie est tombée dans le domaine public. Les entreprises peuvent donc les utiliser gratuitement pour améliorer leurs produits et services ou pour en inventer de nouveaux.

Pour la Science hack day, le directeur exécutif de l’ONG Habaka, également nommé ambassadeur de la Science hack day à Madagascar, explique que cet événement n’est pas uniquement dédié aux chercheurs et innovateurs attitrés. En effet, il s’agit d’ouvrir également la science à ceux qui n’évoluent pas forcément dans ce secteur. En réalité, la Science hack day permet de démontrer les potentiels du pays dans de nombreux domaines dont le vivier de jeunes chercheurs et innovateurs. L’événement est comme un point de départ qu’il faut relayer pour instaurer la culture de l’innovation, notamment chez les jeunes qui s’intéressent pour la plupart aux lettres en délaissant les secteurs scientifiques.